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xviij Les Spectacles de la Foire.
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des sauteurs et des danseurs de corde, mais leur succès les enhardit et bientôt ils y ajoutèrent de véritables petites comédies jouées par des acteurs qui n'étaient pas dépourvus de talent. L'expulsion des comédiens italiens (mai 1697) ^es rendit téméraires, et se regardant comme leurs héritiers de fait et de droit, ils s'emparèrent de leur répertoire (1). Dés lors ils perfectionnèrent leur installation qui resta cependant toujours tant soit peu primitive, améliorèrent encore Ieur personnel et devinrent enfin, par la force des choses et le goût du public, une sérieuse concurrence pour la Comédie-Française. Cette dernière s'inquiéta fort des succés obtenus par les théâtres forains, et par tous les moyens elle essaya d'y mettre un terme. Invoquant les anciens privilèges que lui avaient accordés Ies rois de France, elle traîna les entrepreneurs des spectacles de la Foire ca la barre du Châtelet et du Parlement, et, après de longs procés, elle obtint enfin que le dialogue serait absolument interdit sur les théâtres forains" (2). Ceux-ci imaginèrent alors lés pièces en monologues,
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(1) La Comédie-Italienne fut fermée à cause de la représentation d'une pièce intitulée : la Fausse prude, dans laquelle, dit-on, l'auteur avait mis en •
: scène Mm- de Maintenon. Quoi qu'il en soit, le Lieutenant général de police, par ordre du roi, fit sceller les portes du théâtre et des loges et chassa les comédiens italiens de Paris.
(2) On trouvera plus loin, à l'article intitulé : Procés des Comédiens forains et des Comédiens français, tous les détails désirables sur cette longue suite de débats judiciaires.
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